Compte
rendu de la séance du 18 novembre
Des le début nous sommes tous montés sur le plateau. D'abord sans marcher nous devions nous étirer le corps. Puis tout en marchant on devait continuer. Et à chaque TOP de Yurgen, on devait tous s'arrêter dans la position dans laquelle on était. Bien sûr, vu qu'on s'étirait on était souvent dans des postions grotesques et inhabituelles.
Jürgen choisissait une personne qui restait immobile, et tous les
autres pouvaient bouger. La consigne était d'improviser une phrase
qu'aurait pu dire la personne figée. Et selon sa position ça
pouvait rendre quelque chose d'assez drôle. En suite Jürgen a
apporté une variante à cet exercice : il en choisissait
plusieurs qui restaient immobiles, et alors c'était à la personne
immobile de prendre conscience d'elle même, de la position dans
laquelle elle est figée (comme si elle possédait un troisième œil)
et d'inventer une phrase qui justifierait sa réponse. En suite comme
on avait pu faire avec Georges, nous nous sommes tous allongés pour
faire un exercice de relaxation. Main sur le ventre on devait
inspirer et expirer profondément.Des le début nous sommes tous montés sur le plateau. D'abord sans marcher nous devions nous étirer le corps. Puis tout en marchant on devait continuer. Et à chaque TOP de Yurgen, on devait tous s'arrêter dans la position dans laquelle on était. Bien sûr, vu qu'on s'étirait on était souvent dans des postions grotesques et inhabituelles.
Ensuite, on a fait un exercice physique assez drôle à voir et à faire ! On est six sur scène avec six chaises. Il y a deux équipes, ceux qui renversent les chaises et ceux qui les remettent droites. Et il faut faire ça le plus vite possible. Évidemment à trois contre trois il n'y a pas de gagnant, mais le but était de se mettre en action à 100%, de gérer son énergie, et d'être réactif à ce qui nous entoure. Quand on était spectateur on devait les observer, car dans ces réactions spontanés on pouvait observer des mouvements sincères, cet exercice étant lié toujours au travail sur la sincérité des gestes, des attitudes..etc
Pour nous reposer après ce super exercice, nous nous sommes tous allongés, et à tour de rôle on nous demandait de décrire le plus précisément possible un objet du quotidien : cafetière, brosse à dent, canapé... Ici aussi on recherchait la sincérité dans nos propos, et surtout l'authenticité.
L'exercice suivant était lui aussi très amusant à voir, et sûrement pour les 4 élèves qui l'ont fait ça devait être assez drôle. Deux chaises étaient sur scène séparées par un paravent. Une personne à chaque chaise. L'une devait trouver une positon avec la chaise (renversé, sur la gauche, la tête dedans etc..) et devait en suite l'expliquer à l'autre, pour la reproduire seulement grâce aux conseils de la première personne. Ici aussi il faut avoir conscience de soi même, de sa position, pour pouvoir ensuite l'expliquer à l'autre. C'était assez difficile pour les deux, mais très drôle pour nous. La chose paraissait très simple à décrire pourtant ce n'était pas le cas. Référence à l'exercice précédent, ici aussi il fallait être très précis. Ces deux exercices où nous devions décrire un objet ou une position servaient à travailler le souvenir, la visualisation de l'objet et de soi-même, la description.
Ensuite, on a travaillé sur le ressenti exact d'un souvenir. Sur scène il y avait une table et une chaise. A tour de rôle on devait prendre place et se remémorer et mimer notre petit déjeuner. Un peu comme avec l'exercice du raisin fait avec Georges, en s'imaginant à nouveau le goût, le toucher, notre réaction face à ce qu'on mange. Moi je ne l'ai pas fait. J'ai vu que certains avaient du mal à se lancer, à restituer le ressenti. Mais très vite, ils ont osé et ont revécu leur petit déjeuner sur scène. C'est bizarre, parce que en soi, regarder quelqu'un manger n'a rien d’intéressant, pourtant là on était vraiment concentré, et intéressé par ce qu'ils faisaient.
=> Notre ressenti, notre sincérité et notre authenticité sont des bons moteurs dans notre travail sur Tchekhov. « On n' est pas là pour enseigner, mais pour montrer la réalité des choses», comme l'a dit Jürgen.
Nous nous sommes mis en cercle et avons refait l'exercice de la dernière fois, un mouvement qu'on se fait passer le plus vite possible. A cet exercice, nous avons rajouté six émotions : tristesse, peur, joie, colère, envie, surprise. Dans cet exercice nous avons donc travaillé la sincérité immédiate et corporelle, on devait se faire passer ce mouvement en exprimant une émotion, comme ça au tac au tac, sans réfléchir.Au début on est gêné, on réfléchit trop. Mais le fait qu'on doive se passer le mouvement très rapidement nous empêche de réfléchir. De plus comme j'ai pu le mentionner précédemment, on est un très bon groupe. Tout le monde jouait vraiment le jeu, donc c'est sans gêne qu'on peut finalement s'exprimer, jouer ou crier.
En suite avec ces mêmes mots nous avons dû choisir une émotion, et un degré (1,2 ou 3) Puis lire les pages de l'annuaire avec cette émotion. Le fait de choisir l'annuaire était intéressant, ce qu'on disait n'avait aucun sens, on se concentrait alors que sur l'émotion, on oubliait le ressenti mental et corporel, là c'était instinctif, sans réflexion. Ce qui était difficile : pour moi par exemple, j'ai choisi la peur. Il était difficile de rester sur cette émotion, je divaguais entre celle-ci et la tristesse. C'est ce qui est arrivait à un peu tout le monde. C'est dur de rester sur une même émotion, on était toujours entre deux. Mais j'ai beaucoup aimé cet exercice, l'écouter comme le faire était très agréable.
La séance était donc basée sur le ressenti, la sincérité, mentale et corporelle, la précision des idées, des mouvements, la prise de conscience de soi même.
Tous les mardi je traîne un peu les pieds en me disant « argh quatre heures de théâtre c'est dur ! » mais le travail de Jürgen est vraiment intéressant. On ressort en ayant découvert de nouvelles choses, en ayant la sensation de maîtriser un peu plus ce que l'on est, mentalement et physiquement. J'aime vraiment beaucoup sa façon de travailler, ses exercices et sa personne !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire