vendredi 16 janvier 2015

"Petit dictionnaire de Charlie"




 

 

ALLAH : Plein d’amour pour ses enfants.

 

AMALGAME : Les autres en font.

 

ARMES : Bleues comme la Terre.

 

BLASPHÈME : S’exposer à la vengeance terrestre.

 

CARICATURE : 1/ Ce sont ceux qui les croient drôles qui les supportent le moins.

2/ En parler d’un ton enflammé mais ne pas les montrer.

 

CARICATURISTE : 1/ Mot qui finit en « iste ». Prononcer avec précaution, donc.

      2/ Ça rime avec « Terroriste ».
  3/ L’avaient un peu cherché, quand même, parce que bon parfois ils abusaient alors peut-être pas se faire tuer mais quand même.

 

CONS : Poutres.

 

CHARLIE : Où est Charlie ?

                     

CHARLIE HEBDO : L’aimer froid c’est l’aimer mieux – avec logo si possible

 

CRAYON : Pour se maquiller.

 

CRITIQUE : TIQUE !

 

DÉMOCRATIE : Plus facile de la pleurer que de se battre pour elle.

 

DIEU : 1/ A créé la Terre, l’homme, la femme, tout ce qui existe et existera. Ne sait pas se défendre.

             2/ Charb aussi.

 

DJIHADISTES : Tranquillisez-vous, nous n’avons rien à voir là-dedans.

 

DROITS DE L’HOMME : Concept très français – obsolète

 

ÉGALITÉ : C’est un truc de pédés ça non ?

 

EXTRÉMISTES : En France il n’y en a que dans les mosquées.

 

FACEBOOK : 1/ Réseau social sur lequel on peut regarder mourir un homme et cliquer sur J’aime.

                          2/ Voir « Instagram »

 

FRANÇAIS (LES) : Sont Charlie. Aujourd’hui.

 

FRANCE : Pays des Droits de l’Homme (sic).

 

GRENADE : Sucrée bien qu’un peu rouge.

 

HASHTAG : Générateur de bonne conscience.

 

HUMOUR : « Car là où l’humour s’arrête, bien souvent la place est laissée à la censure ou à l’autocensure ». Cabu.

 

I-TÉLÉ : I comme Information variée, vérifiée et décente.

 

IDÉALISME : Ridicule.

 

INSTAGRAM : Lieu d’engagement. Voir « Hashtag »

 

ISLAM : Peu savent ce que c’est, beaucoup s’en servent. Un peu comme Charlie Hebdo en fait.

 

JOURNAL : 17 = 4

 

JOURNALISTE : Pujadas est un journaliste.

 

KALACHNIKOV : Moyen d’expression divine.

 

LIBERTÉ (LA) : Vieux dessin de Man Ray (un pervers).

A] Liberté de la presse : Nous avons la liberté de ne pas vouloir exprimer notre liberté pour notre sécurité. Voir « Charlie Hebdo »

                               B] Liberté d’expression : Liberté de réclamer la peine de mort sur Internet.

C] Liberté Égalité Fraternité : Voir « Droits de l’Homme »

 

LUNETTES : Je ne peux plus voir une paire de lunettes sans penser à Cabu.

 

MANIFESTATION : Tentative d’envisager le futur.

 

MANIFESTATION : Réunion marketing des violeurs de Marianne. Antonyme : « Manifestation »

 

MERCREDI : C’est les soldes : liquidation totale !

 

MINUTE DE SILENCE : Les cons, z’auraient dû la faire à 8h qu’on arrive en retard.

 

MARCHE : Les champions de la démocratie s’émerveillent de ce moment d’unité entre Juifs, Musulmans, et Français. On y chante. Voir « Marseillaise »

 

MARIANNE : Peut aller se rhabiller.

 

MARSEILLAISE : Hymne de la France. Basiquement, chanson qui parle de faire boire du sang – mais impur – à la terre.

 

MOURIR : Pour des idées, l’idée est excellente !

 

MUSULMANS (LES) : J’aimerais pas être à leur place.

 

NATION : Tout le monde sauf que certains plus quoi

 

OPINION : 1/ A raison.

                     2/ On en meurt plus souvent qu’on n’en guérit.

 

POINT (LE) : Choisit bien ses unes.

 

PROPHÈTE : Finalement on aurait dû le lire, le livre de Zemmour !

 

PUJADAS : 1/ A une mèche sur le côté.

                     2/ Comment est-ce que vous vous sentez ce soir ?

 

RÉSISTANCE : 1/ Un truc de grand-pères bien bien chiant à table.

             2/ Ne Manger Rien Ou Jeuner Voilà Votre Grande Bêtise.

 

RIRE : Abréviation de « Mort de rire ».

 

SATIRE :  1/ 3ème personne du singulier, impersonnel.

                  2/ Bestiole bizarre qui pue le bouc et qui joue de la flûte dans les partouzes grecques. Truc de païen. N’existe pas.

 

TERRORISTE : 1/ Comprendre avant de définir.

                             2/ Quand même en étant honnête c’est pas plus mal qu’ils soient morts, dit le démocrate.



 

UTOPIE : [Insérez votre définition]

 

VIE : La vie est belle.

 

VIOLENCE : Essayez d’imaginer le tête de Cabu quand il s’est pris une balle.



Stanislavski, Tchekhov et Julien... Quelques bribes d'un esprit très éclairé


Dans le cadre d'une réflexion sur le théâtre de Tchekhov et les théories de Stanislavski qui l'accompagnent, il a été demandé aux "théâtreux" de 1ère L de réfléchir à des fragments théoriques de Stanislavski, Oida, Vitez, Brook...
Les propos de Julien Le Caroff nous ont semblé particulièrement précis, aigüs, pertinents...

Citation 115 :

" Lorsque l’on parle avec un ami, parfois l’on bavarde superficiellement, mais parfois aussi l’on cherche à découvrir la vérité située au-delà des mots. Attitude normale dans la vie courante, mais les acteurs ont parfois tendance à l’oublier quand ils jouent. Nous apprenons notre rôle, puis nous échangeons superficiellement des répliques avec les autres acteurs. Les personnages devraient pourtant plonger leur regard au fond de l’âme des autres personnages et s’efforcer de les comprendre. Il ne s’agit plus de la nécessité pour les acteurs d’être ouverts l’un à l’autre. Il s’agit de la vie même des personnages. " L’acteur flottant, Yoshi Oida.

Cette citation d'Oïda est intéressante puisqu'elle parle de ce véritable « syndrome » qui hante les jeunes acteurs. Cela se caractérise par une impossibilité totale de reproduire des scènes de la vie courante au théâtre. C'est très gênant parce qu'un acteur talentueux peut-être bloqué à vie si cette maladie n'est pas traitée à temps grâce à une bonne cure d'expérience et de bons médecins spécialistes en théâtre avec un doctorat en maladies des arts du spectacle (minimum).

Le principal responsable est le plateau. Il isole le comédien du reste du monde en le mettant sous le feu des projecteurs.

C'est une situation qui sort du monde réel et qui peut pousser le comédien à jouer mal, à stresser, à sur-jouer. Alors il se réfugie dans un monde où les émotions n'existent plus, dans le seul jeu abordable par le plus simple des hommes puisqu'il ne s'agit que de répéter, encore et toujours, sans vivre son texte. C'est le jeu mécanique qui tue le théâtre et qui est si propre aux amateurs.

Et pourtant Diderot, dans son Paradoxe sur l'Acteur conseille à tous d'agir ainsi, la tête froide. Il n'y alors pas d'instincts, pas de grandes émotions sur scène, pas d'envolées lyriques, il faut constater la beauté du texte et remercier l'auteur plus que le comédien. Aujourd'hui, nous savons qu'il avait essentiellement tort, et de nouveaux théoriciens comme Oïda ou son homologue russe Stanislavski prônent le contraire, le jeu d'instinct. Pour eux, il faut vivre la scène, pas la reproduire. Et je suis totalement d'accord avec ces deux metteurs en scène.

C'est pourquoi, nous, jeunes comédiens, nous devons apprendre à regarder l'autre et à le voir comme un ennemi, un ami, un amour suivant les pièces. Notre but est de traverser toutes ces limites physiques et mentales que nous nous mettons afin de prendre au corps notre rôle. Parce que lorsque l'on joue du théâtre et qu'on y croit, nous touchons du bout des doigts un aspect divin que personne ne pourra jamais décrire.

Citation 124 :

" Si vous dites à un acteur que son rôle est profondément tragique et plein de psychologie, il va commencer immédiatement à se lancer dans toutes sortes de contorsions à se torturer l’esprit et à forcer ses sentiments. Mais donnez-lui un problème strictement physique à résoudre, dans des circonstances intéressantes et attachantes, et il l’accomplira sans s’inquiéter et sans poser de questions inutiles. En abordant ainsi la vie affective, vous éviterez toute violence, et le résultat viendra tout naturellement de lui-même.  Abordez le moment tragique du rôle les nerfs détendus, sans crispation ni violence, et surtout sans hâte. Avancez progressivement, avec logique, en accomplissant correctement et avec conviction votre enchaînement d’actes physiques /…/. Par conséquent, si l’on vous demande ‘‘du tragique’’ ne pensez pas à éprouver des sentiments, pensez à ce que vous allez faire. " La formation de l’acteur, Constantin STANISLAVSKI.

Stanislavski parle de la difficulté du comédien à prendre en main son rôle. Il est vrai qu'il est terrifiant d'aborder un personnage, on se met une pression phénoménale, surtout lorsqu'on aime l'auteur. Moi, par exemple, j'adore Molière et je peux vous dire que si l'on me donne Alceste du Misanthrope (ma pièce favorite) et bien je vais m'arracher les cheveux à refaire, encore et encore, des essais pour chercher la perfection que je trouve dans ma lecture de l’œuvre.

Il est aussi vrai que si j'apprends qu'il y a d'autres fanatiques de ce personnage autour de moi et qu'ils reconnaissent que c'est l'un des plus beaux rôles et des plus difficiles de la Comédie, ça va empirer. Il y a à la fois cette notion d'atteindre un objectif et de vouloir, évidemment, être le meilleur Alceste (pour reprendre l'exemple) que le public n'a jamais vu. Naturellement, cette notion de but à atteindre est fausse, et ça je l'ai appris avec un intervenant, il n'y a pas d'Arlequin, de Matamore, de Platonov de base.

Nous avons, certes, une caractérisation du personnage, mais ce qui nous rend humain et ce qui renouvelle le théâtre c'est notre façon d'adapter ces sentiments aux nôtres.

Note du professeur : Et c'est précisément ce qui rend le théâtre magique, il produit de l'humain indéfiniment à partir des personnages fixés...

Pour en revenir à la citation, Stanislavski a trouvé l'astuce pour apprendre à ses comédiens de ne plus porter attention à toutes ces questions inutiles. La solution est l'action ; il faut découper son personnage en plusieurs séquences de mouvement afin de se concentrer sur ça et « le résultat viendra tout naturellement ». C'est d'ailleurs une partie traitée dans son livre La Formation de l'Acteur. D'après l'auteur c'est ce qui faciliterait la tâche de l'acteur, se repérer à ces actions. Le comédien, qu'il soit actif ou passif dans une scène doit toujours être pris dans l'action en se fixant des objectifs contenus dans des séquences.

En ce moment, je travaille sur une scène dans Platonov de Tchekhov. Je suis Platonov et une amie joue Ossip, nous devons nous bagarrer. Et je me rends compte que c'est grâce à ces actions que je trouve les émotions, lorsque je dois faire des aller-retour sur scène l'énervement augmente, lorsque je dois la gifler la haine exulte. Ce sont tant de petites choses qui éveillent en moi les sentiments que j'ai énormément de mal à trouver sur ce texte.



Citation 131 :

"  On ne peut pas répéter un sentiment qu’on a éprouvé accidentellement sur scène, pas plus qu’on ne peut faire revivre une fleur fanée. Il vaut mieux essayer de créer quelque chose de nouveau que de perdre ses efforts sur des choses mortes. Comment faire ? En premier lieu, ne vous occupez pas de la fleur ; contentez-vous d’arroser les racines, ou bien plantez de nouvelles graines. La plupart des acteurs travaillent en sens opposé. S’ils ont accidentellement réussi certain passage de leur rôle, ils cherchent à le répéter en s’attaquant directement à leurs sentiments. Mais c’est comme s’ils essayaient de faire pousser une fleur sans le secours de la nature, et ils n’y arriveront jamais à moins de se contenter d’une fleur artificielle. Alors que faut-il faire ? Ne pas penser au sentiment lui-même, mais vous appliquer à découvrir ce qui l’a provoqué et quelles sont les conditions qui avaient favorisé son apparition. Ne partez jamais du résultat. Il apparaîtra de lui-même en temps voulu, comme l’aboutissement logique de ce qui a eu lieu auparavant. " La formation de l’acteur, Constantin STANISLAVSKI.

Stanislavski nous offre une belle métaphore florale sur les sentiments ressentis par l'acteur lors d'une scène. Il parle de la difficulté pour l'acteur de créer une émotion et de la retrouver à chaque représentation. D'après lui, il faut se concentrer sur ce qui permet de créer la sensation, tout le contexte extérieur, tous les éléments qui entourent l'acteur durant la montée d'intensité.

Il est vrai qu'il est difficile de se remettre dans un état spécifique à chaque fois. Je sais que lorsque je dois jongler avec différents tons j'aborde en premier lieu le sentiment. Et je fais une grossière erreur puisque c'est ce qui se passe autour de nous qui stimule notre instinct. Si je me concentre sur la honte, je vais faire du mauvais théâtre, je vais lister chaque traits extérieurs spécifiques à cette émotion et oublier pourquoi j'ai honte dans cette scène. Par contre, si je me prends une gifle suite à une erreur devant un public, elle sera de suite présente, parce que tous les facteurs m'entraîneront à le devenir.

Je me souviens d'un exercice pratiqué avec un intervenant dans le cadre de l'option. Nous devions fixer du regard un partenaire durant cinq minutes environ. Il fallait l'accompagner et bouger simultanément, tout en conservant ces yeux collés l'un à l'autre. A la fin, nous devions nous séparer et à force de voir ces globes oculaires disparaître de mon champ de vision, une sensation de tristesse envahissait mon corps. Mes yeux me piquaient, une larme a dû tomber, mon visage se tordait, mon cœur battait plus vite. Cette expérience est encore ancrée dans ma mémoire et je ne pense pas l'oublier parce qu'il est inspiré de Stanislavski, j'étais entré dans La Formation de l'Acteur avec celui là.




vendredi 9 janvier 2015

"Nous sommes tous Charlie" - LA RIPOSTE DES MOTS



"Nous sommes tous Charlie"

LE DICTIONNAIRE CRITIQUE, SATIRIQUE, POLEMIQUE DE LA CLASSE DE 1ère 2 DU LYCEE MARIE CURIE


ARMES : Nous les tuerons avec des larmes

ARTICLE : : Photographie de l'âme

BLASPHEME : "Promis juré, j'ai rien fait"
BLASPHEME : Mérite la peine de mort
BLASPHEME : Pas pire que le déicide

CARICATURE : Tue
CARICATURE : Forme de résistance dangereuse
CARICATURE : "100 coups de fouet si vous n'êtes pas morts de rire"
CARICATURE : A toujours prendre au sérieux
CARICATURE : Satire des illettrés. Hyperbole qui vaut 1000 mots.

CARICATURISTES : Le mercredi sera leur jour

CHARLIE HEBDO : Beatniks contreversés
CHARLIE HEBDO : Immortel
CHARLIE HEBDO : Certains l'ont connu à la mort de ceux qui l'ont rendu célèbre...

CRAYON : S'en servir du bout des doigts.

CRITIQUE : Ne fait pas couler que de l'encre
CRITIQUE : Provoque la mort
CRITIQUE : Tu t'entêtes et tu t'enterres

DEMOCRATIE : Inutile
DEMOCRATIE : On en parle, mais où est-elle ?
DEMOCRATIE : Court à sa perte

DIEU : Toujours agir en son nom

DROITS DE L'HOMME : Trop vieux pour être encore de rigueur
DROITS DE L'HOMME : Inventés, appréciés, respectés, détruits
DROITS DE L'HOMME : Oubliez-les
DROITS DE L'HOMME : Criblés de balles
DROITS DE L'HOMME : Où sont nos droits ? Où sont les hommes ?

EGALITE : Communisme

EXTREMISTES : Comme les soldes, font des ravages...

FRANCAIS (LES) : Sont Charlie

GOMME : Utile en dessin. En créer une pour l'anatomie

HUMOUR : Devenu un métier à risque...

ISLAM : "Tu ne tueras point"

LIBERTE : N'a jamais existé

LIBERTE DE LA PRESSE : Morte, elle aussi...

LIBERTE D'EXPRESSION : Li... quoi ?
LIBERTE D'EXPRESSION : Morte au combat
LIBERTE D'EXPRESSION : 1789-2015. RIP
LIBERTE D'EXPRESSION : Belle illusion. On a failli y croire.
LIBERTE D'EXPRESSION : Un mythe. N'existe pas réellement
LIBERTE D'EXPRESSION : Est intouchable

LIBERTE EGALITE FRATERNITE : Il serait peut-être temps de changer de slogan
LIBERTE EGALITE FRATERNITE : Disparus le 7 janvier 2015
LIBERTE EGALITE FRATERNITE : ça, c'était avant...
LIBERTE EGALITE FRATERNITE : ça rime..
LIBERTE EGALITE FRATERNITE : Devise non respectée

LIBERTE : Pour beaucoup, ne reste qu'un mot
EGALITE : Pour beaucoup, restera un simple mot
FRATERNITE : Pour beaucoup, n'est resté qu'un simple mot

MOTS : Ne suffiront jamais

MOSQUEE : Visée par les grenades

RELIGION : Eternelle cause des problèmes
RELIGION : Prétexte du Pouvoir
RELIGION : Pour seul Dieu ses propres crimes
RELIGION : Bon prétexte pour faire ce qui nous plait
RELIGIONS : A leur age, elles devraient arrêter de se disputer
RELIGIONS : Déclenchent les guerres

RESISTANCE : Ah ! Si Marianne nous voyait...
RESISTANCE : Redevient d'actualité
RESISTANCE : Ceux qui marchent debout
RESISTANCE : La violence engendre la violence
RESISTANCE : Pour ceux qui ont des bleus aux genoux
RESISTANCE : 39-45 / 2015 ...

RIRE : Il faut ouvrir sa machoire pour rire
RIRE : On en meurt
RIRE : "Etre mort de rire" prend tout son sens
RIRE : Suicidaire
RIRE : Engendre la mort de temps à autre
RIRE : On n'a pas tous le même humour
RIRE : Tendance à disparaître
RIRE : Va finir par être interdit
RIRE : Attention, attire les armes

VIOLENCE : Si c'est pour la religion...
VIOLENCE : "La raison du plus fort est toujours la meilleure"
VIOLENCE : Y répondre par la violence
VIOLENCE : Quotidienne. N'engendre que la violence.





samedi 3 janvier 2015

Dictionnaire des idées reçues, Gustave Flaubert - Le point de vue de Lola



Le "Dictionnaire des idées reçues" est bien un dictionnaire, à sa manière du moins: les mots sont classés par ordre alphabétique... Pourtant, ce n'est pas une définition concrète des mots que Flaubert nous donne, mais bien des idées reçues, d'où son titre. 
Le Dictionnaire de Flaubert est un objet critique, non exhaustif (en effet, ce dictionnaire est loin d'être dans les normes, tout le monde sera d'accord pour dire que nous n'avons pas "Le Petit Robert" sous nos yeux...) Cette oeuvre est totalement subjective, et à la différence d'un vrai dictionnaire, c'est une oeuvre littéraire. Flaubert nous y expose les idées reçues de son époque, certes avec sérieux, mais surtout, il nous invite à fulminer devant de telles idées. En tant que lecteurs avertis, on comprend très vite que Flaubert se moque ouvertement des esprits fermés, de la morale bien-pensante de son époque et des préjugés de la bonne société.

Ces quelques "définitions" sont mes préférées:

Académie française – La dénigrer mais tâcher d'en faire partie, si on peut. Cheval S'il connaissait sa force ne se laisserait pas conduire.
Cocu Toute femme doit faire son mari cocu.
Devoirs  Les autres en ont envers vous, mais on n'en a pas envers les autres. Diplôme – Signe de science. Ne prouve rien.
Egoïsme Se plaindre de celui des autres et ne pas s'apercevoir du sien. Imbéciles – Ceux qui ne pensent pas comme vous. Koran – Livre de Mahomet, où il n'est question que de femmes.
En tournant les pages de ce "dictionnaire" si singulier, on ne peut que rire devant les définitions que Flaubert nous propose. C'est mordant , incisif et vraiment drôle. J'ai beaucoup aimé cette oeuvre !






Votre dictionnaire des idées reçues, version 2014-2015...

Morceaux choisis de votre Dictionnaire des idées reçues du 19 décembre 2014



Il s'agit d'un florilège des définitions composées par le groupe des littéraires le 19 décembre 2014.
Voir ci-dessous la définition du mot florilège...!




AMOUR : Invention de l'homme pour justifier ses besoins naturels. Fait passer le temps aux jeunes filles. Inutile.


AUTRUCHE : Sait parfaitement choisir son sable


ARGENT : Pose les problèmes et les résoud


BONHEUR : Chez les voisins. Chez les amis. Dans la pièce d'à côté. Pas chez nous.


BITE : D'amarrage, voyons !


BOLERO : Trop de tambours


CANNABIS : En fumer donne un style


CHAT : Non.


FLORILEGE : Seules les profs de littérature emploient ce mot


FRANCAISES : Toutes amoureuses


GOTHIQUE - Style vestimentaire portant plus à la mort que les autres.


LITTERATURE : Ouvre quand même moins de portes


MADAME : Futur antérieur


MER : Il y en a des noires, des rouges... Certains la voient bleue


MINIJUPE : Toujours vulgaire


PARIS : C'est la France


PEUR : Tristesse du courageux


PROF : Nécessaire machine


PROSTITUEE : Assez courageuse pour aller conquérir un trottoir


SENTIMENTS : Pour les âmes fragiles


SUBJONCTIF IMPARFAIT : Inquiétante étrangeté


TROMPER : "Je peux tout t'expliquer, c'est pas du tout ce que tu crois"





Deuxième séance avec Jürgen : le regard de Margot sur la séance...

Compte rendu de la séance du 18 novembre

Des le début nous sommes tous montés sur le plateau. D'abord sans marcher nous devions nous étirer le corps. Puis tout en marchant on devait continuer. Et à chaque TOP de Yurgen, on devait tous s'arrêter dans la position dans laquelle on était. Bien sûr, vu qu'on s'étirait on était souvent dans des postions grotesques et inhabituelles.
Jürgen choisissait une personne qui restait immobile, et tous les autres pouvaient bouger. La consigne était d'improviser une phrase qu'aurait pu dire la personne figée. Et selon sa position ça pouvait rendre quelque chose d'assez drôle. En suite Jürgen a apporté une variante à cet exercice : il en choisissait plusieurs qui restaient immobiles, et alors c'était à la personne immobile de prendre conscience d'elle même, de la position dans laquelle elle est figée (comme si elle possédait un troisième œil) et d'inventer une phrase qui justifierait sa réponse. En suite comme on avait pu faire avec Georges, nous nous sommes tous allongés pour faire un exercice de relaxation. Main sur le ventre on devait inspirer et expirer profondément.
Ensuite, on a fait un exercice physique assez drôle à voir et à faire ! On est six sur scène avec six chaises. Il y a deux équipes, ceux qui renversent les chaises et ceux qui les remettent droites. Et il faut faire ça le plus vite possible. Évidemment à trois contre trois il n'y a pas de gagnant, mais le but était de se mettre en action à 100%, de gérer son énergie, et d'être réactif à ce qui nous entoure. Quand on était spectateur on devait les observer, car dans ces réactions spontanés on pouvait observer des mouvements sincères, cet exercice étant lié toujours au travail sur la sincérité des gestes, des attitudes..etc
Pour nous reposer après ce super exercice, nous nous sommes tous allongés, et à tour de rôle on nous demandait de décrire le plus précisément possible un objet du quotidien : cafetière, brosse à dent, canapé... Ici aussi on recherchait la sincérité dans nos propos, et surtout l'authenticité.
L'exercice suivant était lui aussi très amusant à voir, et sûrement pour les 4 élèves qui l'ont fait ça devait être assez drôle. Deux chaises étaient sur scène séparées par un paravent. Une personne à chaque chaise. L'une devait trouver une positon avec la chaise (renversé, sur la gauche, la tête dedans etc..) et devait en suite l'expliquer à l'autre, pour la reproduire seulement grâce aux conseils de la première personne. Ici aussi il faut avoir conscience de soi même, de sa position, pour pouvoir ensuite l'expliquer à l'autre. C'était assez difficile pour les deux, mais très drôle pour nous. La chose paraissait très simple à décrire pourtant ce n'était pas le cas. Référence à l'exercice précédent, ici aussi il fallait être très précis. Ces deux exercices où nous devions décrire un objet ou une position servaient à travailler le souvenir, la visualisation de l'objet et de soi-même, la description.
Ensuite, on a travaillé sur le ressenti exact d'un souvenir. Sur scène il y avait une table et une chaise. A tour de rôle on devait prendre place et se remémorer et mimer notre petit déjeuner. Un peu comme avec l'exercice du raisin fait avec Georges, en s'imaginant à nouveau le goût, le toucher, notre réaction face à ce qu'on mange. Moi je ne l'ai pas fait. J'ai vu que certains avaient du mal à se lancer, à restituer le ressenti. Mais très vite, ils ont osé et ont revécu leur petit déjeuner sur scène. C'est bizarre, parce que en soi, regarder quelqu'un manger n'a rien d’intéressant, pourtant là on était vraiment concentré, et intéressé par ce qu'ils faisaient.
=> Notre ressenti, notre sincérité et notre authenticité sont des bons moteurs dans notre travail sur Tchekhov. « On n' est pas là pour enseigner, mais pour montrer la réalité des choses», comme l'a dit Jürgen.
Nous nous sommes mis en cercle et avons refait l'exercice de la dernière fois, un mouvement qu'on se fait passer le plus vite possible. A cet exercice, nous avons rajouté six émotions : tristesse, peur, joie, colère, envie, surprise. Dans cet exercice nous avons donc travaillé la sincérité immédiate et corporelle, on devait se faire passer ce mouvement en exprimant une émotion, comme ça au tac au tac, sans réfléchir.Au début on est gêné, on réfléchit trop. Mais le fait qu'on doive se passer le mouvement très rapidement nous empêche de réfléchir. De plus comme j'ai pu le mentionner précédemment, on est un très bon groupe. Tout le monde jouait vraiment le jeu, donc c'est sans gêne qu'on peut finalement s'exprimer, jouer ou crier.
En suite avec ces mêmes mots nous avons dû choisir une émotion, et un degré (1,2 ou 3) Puis lire les pages de l'annuaire avec cette émotion. Le fait de choisir l'annuaire était intéressant, ce qu'on disait n'avait aucun sens, on se concentrait alors que sur l'émotion, on oubliait le ressenti mental et corporel, là c'était instinctif, sans réflexion. Ce qui était difficile : pour moi par exemple, j'ai choisi la peur. Il était difficile de rester sur cette émotion, je divaguais entre celle-ci et la tristesse. C'est ce qui est arrivait à un peu tout le monde. C'est dur de rester sur une même émotion, on était toujours entre deux. Mais j'ai beaucoup aimé cet exercice, l'écouter comme le faire était très agréable.

La séance était donc basée sur le ressenti, la sincérité, mentale et corporelle, la précision des idées, des mouvements, la prise de conscience de soi même.
Tous les mardi je traîne un peu les pieds en me disant « argh quatre heures de théâtre c'est dur ! » mais le travail de Jürgen est vraiment intéressant. On ressort en ayant découvert de nouvelles choses, en ayant la sensation de maîtriser un peu plus ce que l'on est, mentalement et physiquement. J'aime vraiment beaucoup sa façon de travailler, ses exercices et sa personne !