J’irai
cracher sur vos tombes
Du gore, du trash
Boris
Vian fait vivre un merveilleux enfer à ses lecteurs, en leur imposant une graine
de pédophilie, un soupçon de sexualité débordante, une goutte d’inhumanité et
un concentré de vengeance.
Un
mélange explosif au génie incomparable, voilà ce que Vian nous propose et on
pourrait ne pas y accrocher. Malheureusement (ou fort bien heureusement), ce ne
fut pas mon cas, je me suis laissée transporter de A à Z dans cet univers à la
fois sombre et sexuel.
Les
personnages, tous aussi creux les uns que les autres, reflètent une société
superficielle, basée sur le paraître et la couleur de peau. L’auteur, ne
s’attardant pas sur le passé de ses protagonistes, il est à votre guise, chers
lecteurs, de leur en inventer un... C’est ainsi que, dans ma tête, Jicky a été
élevée par sa grand-mère et fréquemment battue par celle-ci.
Les
phrases simples, le vocabulaire épuré et la capacité de l’auteur à nous tenir
en haleine sont autant de qualités indiscutables que nous pouvons tous admirer,
voire vénérer, chez Vian.
Son
style d’écriture est déshabillé. On a seulement le corps du roman, à nu. Aucun
vêtement, aucun accessoire, aucune fioriture. C’est cru. C’est franc.
Ça ne
s’habille pas car ça ne se cache pas. Ça se dévoile.
Un roman tel que J’irai
cracher sur vos tombes, ça se savoure à poil.
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