samedi 16 août 2014

L'option théâtre en scène le 4 juin 2014 au PARVIS

NB : Les photos sont de Giovanni ROSEAU, ancien élève de l'option théâtre du lycée Marie Curie et aujourd'hui photographe bourré de talent. Un grand merci à Giovanni pour sa collaboration, pour son regard si juste qui capte le jeu théâtral.



ALORS PARLE !   par la classe de seconde 

 





Ce n'est pas une histoire, il n'y a pas de trame, de personnages, d'actions ni de péripéties identifiables.
Ce sont des mots, des paroles éclatées, comme un puzzle éclaté que la scène cherche à recomposer.
Les mots sont ceux d'Angelica Liddell,  Sarah Kane, Eric Durand, Rodrigo Garcia et Wajdi Mouawad. Des écrivains contemporains, des écrivains en chair et en os.
Les mots sont aussi ceux d'élèves du lycée, des élèves de première littéraire qui se sont confrontés à ces écritures contemporaines pour écrire à leur tour leurs éclats de parole, de colère, d'identité.
Pas de hiérarchie entre auteurs et élèves, la scène projette ces éclats de parole sans démarcation, parce qu'une parole vaut une parole quand elle est juste, et tout est juste ici.
Pour l’apprenti comédien, la parole est au cœur du travail, elle est âprement désirée, disséquée, répétée...
Le fil rouge de ce travail est la parole : elle hante nos vies, elle les sauve aussi. 
Parole solitaire du monologue, parole brutale du conflit, parole éclatée des scènes de vie, la parole est toujours en errance, en quête de sens.

DISTRIBUTION
Les comédiens  
AGNEROT Corentin - CARDAILLAC Adèle - CLAVERIE Léa - COLYER Louise - COURSAULT Roxane - DUCOMBS Aloïse - FOURCADE Clara - MENDES Isaura - MONGE Claire - PENICHON Margot - ROUMAT Julie - SABATUT Sarah - SARASY Alexandre - SCARR Hannah


 Les musiciens 
BOUGANIM Louise - ESTEYRIE Tim


...............................................................................................................................................

PEER GYNT, d'Ibsen, par la classe de première 





Shakespeare pensait que nous étions faits de la même étoffe que les rêves, et de rêves il en est question dans cette pièce – monstre d’Ibsen Peer Gynt œuvre phare de la littérature norvégienne du XIX°s. Monstre par le contenu, l’histoire d’un homme qui sort de l’adolescence et court le monde jusqu’à la mort. Et de quel monde parle-t-on ? De ces paysans bien réels dont Ibsen fait une satire, de ces trolls émergés d’un folklore féérique, de ces bords du monde, les fous, le fondeur de boutons qui fait fondre dans sa cuiller les âmes des morts, et d’autres personnages que nous n’avons pas pu explorer, négriers marins égarés esclaves sorcières… Monstre aussi dans ses langages, poésie, sentences, énigmes philosophiques, jeux de mots… Ibsen affirmait rechercher la purification par la création littéraire, créer, rêver avant d’être rêvé par un autre, pour les grecs aussi le théâtre permettait la catharsis, la purgation des passions et nous qu’allons- nous chercher ?
Pas de distribution de personnages, puisque les élèves se passent les rôles, en particulier celui de Peer Gynt que plusieurs ont exploré, ce serait un essai, une variation gyntienne.

DISTRIBUTION

Bérénice Barbazan                 Elsa Marcou-Soulé
Guilhem Devos                        Chloé Mellier
Léa Dudouet                            Malaurie Meneses
Victor Gardin                          Maylis Michel
Justine Majesté                      Jeanne Réot
Armony Vanhalst


..................................................................................................................................................................................

CENDRILLON, de Joël Pommerat, par la classe de terminale














Que racontent les contes ?
Des histoires de toujours, enfouies dans nos souvenirs d'enfance, pastellisées et domestiquées par Walt Disney, Des histoires naïves alors ? Pas si simple...
En s'emparant de Cendrillon, Joël Pommerat décape le conte et lui rend sa valeur. Le message est cruel, essentiel comme en témoignent les élèves qui se sont confrontés à cette Cendrillon revisitée :

"Je connais Cendrillon. C'est une vieille histoire. On me l'a contée 1000 fois petite. C'est un conte ancestral. Et pourtant, avec Pommerat, c'est une redécouverte... Je ne connaissais peut-être pas si bien Cendrillon...
Cette pièce, c'est le monde à l'envers, c'est la pièce des malentendus, où se côtoient les ratages de la fée, le roi sans couronne et le prince qui n'est pas charmant...
C'est le monde à l'envers, l'autre côté du miroir, l'envers du réel, tout un tas de détails qui rendent la pièce étrange, cauchemardesque ou féérique. Dans cette histoire là les oiseaux n'aident pas Cendrillon, ils se fracassent contre les vitres d'une maison de verre-vaire, résidus de la pantoufle qui devient la chaussure du prince...
Il reste les tâches ménagères, le bal, le roi, le prince.
Il reste le rapport au temps qui passe, élément subtil conservé par Pommerat.
La Cendrillon de Pommerat n'est pas un conte léger, ce conte heurte notre sensibilité, il l'écorche.
Une initiation à la mort, aux non-dits, au deuil et à la maladie, le deuil et la souffrance hantent l'histoire.
Ces morts qui nous enterrent, nous, vivants, ces malades qui nous rendent malades, nous pour qui tout allait bien, et plus largement cette douleur à laquelle il faut faire face. Ce conte est une initiation, dans la mesure où ce sont des problèmes d'adulte rencontrés par une enfant."      Jessica Rey

"C'est Cendrillon qui est la plus surprenante : ni douce ni innocente, elle organise sa soumission, une soumission volontaire. Elle n'est plus le stéréotype d'une victime douce et innocente, qui triomphera de l'adversité par sa bonté. Elle s'inflige une punition. La Cendrillon de Pommerat abrite derrière sa passivité de façade une force qui fera grandir l'enfant qu'elle est, et même l'enfant qu'est le Prince...  Sandra n'a pas besoin de son père ni de la fée pour savoir qui elle est ni pour se démarquer. "    Caroline Genest


DISTRIBUTION :

Les comédiens
BURNET Romane : La fée
CALDERON Nora : Sandra – Cendrillon
COCHET Marjory : la belle-mère
COLSON Michèle : la Narratrice
GENEST Caroline : Le prince
HETIER Florence : le roi
LACAZE Tristan : le père
THOMAS Caroline : Soeur la petite
REY Jessica : Soeur la grande

Les musiciens
ABADIE Gauthier : guitare
BOUGANIM Louise : accordéon et voix
LACAZE Tristan ; guitare et piano
RAUBER Mathieu : violoncelle
SPIEGEL Nino : Piano



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire